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Running et douleurs de dos : mythes, avancées scientifiques et applications pratiques

Par le passé, en cas de maux de dos, la médecine invitait le patient à se reposer et à cesser toute activité physique.

Photo ci dessous séance de travail au Jardin de la Fontaine avec notre staff.

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Cependant, la science a évolué et la tendance actuelle met en évidence qu’il est préférable de rester actif et de maintenir une activité physique si les douleurs le permettent.

Une récente étude australienne (2017) a démontré que des groupes de coureurs récréatifs ou entraînés présentent une meilleure hydratation discale et un taux plus important de glycosaminoglycanes (particules responsables de la capacité du noyau à se déformer et à résister aux contraintes mécaniques) que des groupes de non coureurs. Autrement dit, cette étude met en relief que la course à pied renforce le disque intervertébral et contredit le mythe selon lequel « la course à pied abîme le dos ».

Il y a cependant quelques principes à respecter afin de courir sans douleur et performer.

1. Pause du pied, contraintes biomécaniques et douleurs induites :

Depuis des millions d’années, l’homme est bipède et est conçu pour marcher, courir, sauter, … pieds nus ! Or, le port des chaussures permet de gommer des aspects techniques de la pause du pied avec par exemple pour conséquence une perte du tonus des muscles responsables de la voûte plantaire et donc un écrasement du pied (valgum).

Pour mieux comprendre ce raisonnement et le rapporter à la course à pied, on nous explique depuis notre plus jeune âge que l’on doit courir en posant le talon puis en déroulant le pied comme à la marche : ce raisonnement est absolument infaisable pieds nus, la douleur induite par la pause du talon étant difficilement supportable.

A la marche cette méthode est suffisante pour absorber le choc induit par la réaction du poids du corps au sol. En revanche, lors de la course, l’impact au sol va augmenter considérablement pour atteindre 5 à 8 fois le poids du corps. Cette attaque du pied dite « talon », va alors engendrer un phénomène de résonnance et de propagation de l’onde de choc dans les talons, les tibias, les genoux, les hanches et enfin le dos et va pouvoir alors faire apparaître différentes douleurs.

Pourquoi ?

Lorsque vous courez en attaquant par le talon, vous mettez votre système musculaire dans un état passif et par conséquent vous allez « subir » l’impact au sol.

Alors, comment faire ?

Solarberg Sehel explique dans son livre « Courir léger » (Broché, 2015) les bienfaits d’une attaque « médio-avant pied ». Celle-ci permet, par système de chaînes musculaires, d’actionner vos mollets, quadriceps, grands fessiers, transverses et vos spinaux, ce qui va permettre d’amortir littéralement le choc produit à chaque foulée et ainsi limiter le risque de douleurs induites par le running.

Le modèle masse-ressort pour mieux comprendre

Le modèle masse-ressort permet de mieux comprendre la locomotion humaine et plus précisément lors de la course à pied. Celui-ci permet d’illustrer le système de stockage-restitution d’énergie élastique.

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On considère que la masse représente la masse du sujet et que le ressort représente le système musculo-tendineux. Alors il est facile d’imaginer que lors de la course à pied, le ressort, en se déformant, absorbe de l’énergie qu’il va ensuite restituer. Si le ressort n’a aucune raideur, il va subir la masse mais n’aura pas la tension pour restituer l’énergie, c’est la même chose qu’il se passe lorsque vos muscles manquent de tonus.

2. Et la posture dans tout ça ?

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Comme nous vous le répétons sans cesse au sein de nos centres HumanPhysio et Espace Physioperf, l’auto-grandissement et l’auto-alignement sont les clés afin de réduire au maximum le stress mécanique sur votre organisme.

Nos kinésithérapeutes vont déterminer lors d’un bilan initial vos déséquilibres musculaires et les conséquences de ceux ci afin que nous, les préparateurs physiques, puissions les gommer et ainsi optimiser votre potentiel et réduire au maximum le risque de blessure que vous pourriez rencontrer lors de séances de course à pied.

Les déséquilibres posturaux peuvent avoir d’importantes conséquences sur vos performances et vos douleurs. Par exemple, des épaules trop antériorisées pourraient réduire vos capacités respiratoires par une fermeture de la cage thoracique ; ou encore un manque de « core stability » pourrait induire des maux de dos.

Pour résumer : si raideur du ressort augmente à la restitution d’énergie augmente à coût énergétique diminue

 

Bibliographie :

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Bach, S. M., & Holten, K. B. (2009). Guideline update: what’s the best approach to acute low back pain? The Journal of Family Practice, 58(12), E1.

Malmivaara, A., Hakkinen, U., Aro, T., Heinrichs, M. L., Koskenniemi, L., Kuosma, E., … et al. (1995). The treatment of acute low back pain--bed rest, exercises, or ordinary activity? N Engl J Med, 332(6), 351–355. https://doi.org/10.1097/00043764-199606000-00003

Deyo, R. A., Diehl, A. K., & Rosenthal, M. (1986). How many days of bed rest for acute low back pain? A randomized clinical trial. New England Journal of Medicine, 315(17), 1064–1070. Retrieved from http://www.scopus.com/inward/record.url?eid=2-s2.0-0023006901&partnerID=40&md5=82c288a42bea27c06e016e3853056fa2

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